Sylvie Gradeler – Serge Jardin

Éditions GOPE, 266 pages, 14.5x20.5 cm, 80 illustrations noir et blanc, 21 €, ISBN 979-10-91328-20-3

mercredi 4 avril 2018

On en parle sur Babelio

Articles originaux


MARCUS36
5/5★
« Mesdames et messieurs, les pilotes, Mme Gradeler et M. Jardin seraient heureux de vous accueillir pour ce voyage à destination de la Malaisie afin de vous faire découvrir ce pays assez méconnu. »

Ce livre n’est ni un guide de voyage, ni une étude anthropologique et encore moins une autopsie, la Malaisie est loin d’être morte, c’est une véritable exploration, une aventure, une découverte de chaque instant à chaque page qui est enrichie de dessins en noir et blanc ce qui confère à ce livre une odeur de journal de bord. Les nombreux focus nous permettent également d’en savoir plus sur certains sujets.

Nous avons entendu parler du détroit de Malacca, du kriss, du batik mais en connaissons-nous l’histoire, les fondements ?
J’avoue que les noms malais ne sont pas parmi les plus simples à retenir, c’est là tout l’exotisme de ce pays. En parcourant les chapitres, nous ne manquons pas de voir se défiler des images que nous avons pu apercevoir dans des films ou des magazines.

Même si cet ouvrage est très intéressant, il ne se lit pas comme un roman. J’avoue avoir pris mon temps pour le lire et cependant je le rouvrirai pour revoir certains passages, raviver ma mémoire.
[…]
C’est le livre idéal pour découvrir un pays de A à Z. pourvu que d’autres auteurs puissent s’en inspirer.


SomTam
5/5★
Conjointement rédigé, le livre de Sylvie Gradeler et Serge Jardin s’avère être une belle introduction à la Malaisie. Très bien écrit, bien structuré et documenté, Malaisie, un certain regard tord le cou aux clichés concernant ce pays si souvent méconnu. Parce que oui, il existe une riche culture malaisienne. 

Chaque partie est décrite et racontée avec soin. 
Le lecteur découvre ainsi, au fil des pages, l’histoire de la Malaisie, la littérature avec le pantoun et l’Epopée de Hang Tuah, l’artisanat avec l’orfèvrerie, le batik (textile aux motifs variés et colorés), le tekat (broderie au fil d’or) ou le kriss (arme traditionnelle aux pouvoirs mystiques), les mythes et légendes, les cultures qui composent la Malaisie (les Malais, les Chinois, les Indiens, les Baba-Nyonya, les Orang-Asli etc.), et bien d’autres thèmes très peu explorés dans d’autres ouvrages.

Autre point positif, les illustrations d’Axelle Bonnard, qui donnent corps au texte et permettent de visualiser les sujets abordés.

Il s’agit là d’un livre passionné dans lequel on ressent de la part des auteurs ce désir de nous faire partager « leur Malaisie ». La Malaisie, vue d’un certain regard, loin des sentiers battus ou des généralités que l’on peut trouver dans des guides touristiques. Une immersion complétée par une bibliographie fournie permettant de pousser la découverte encore plus loin. Et même un carnet d’adresses qui s’avèrera précieux en cas de voyage en Malaisie.

Les auteurs ont réussi leur pari, Malaisie, un certain regard vous transporte vers un pays d’une grande richesse et d’une grande diversité. 
[…]



Ilfioredelmale
4.5/5★
Je remercie les éditions GOPE et Babelio de m’avoir donné l’opportunité de lire ce livre dans le cadre de Masse critique. Très riche, agrémenté de dessins nets et bien faits, sur des pages assez rêches et rigides, ce livre à tout pour plaire aux curieux. 

J’ai toujours apprécié en savoir plus sur les us et coutumes des autres cultures. Enrichir sa culture générale en y prenant plaisir fait toujours du bien. 
Avec Malaisie, un certain regard, on a effectivement, une vision différente en trois parties sur la Malaisie. Et cette vision changeante selon l’angle permet justement de mettre en relief les diverses idées et opinions que l’on peut s’en faire. On découvre une partie de la flore de Malaisie, son champ lexical retranscrit, mais aussi sa faune. Et en mettant des images après quelques recherches sur ces mots, on peut se rendre compte, dans mon cas en tout cas, qu’on en avait déjà entendu parler sans vraiment savoir (et chercher à connaitre) l’origine. 

Avec un brin d’histoire et de géographie, on se rend compte des cadres dans lesquels ont évolué la Malaisie, ou encore dans quels milieux et pour quelles motivations, on utilise le nom de ce pays, comme pour des romans d’espionnage. Ou encore comment un malentendu sur un mot d’origine malaise prend des proportions différentes en France et se retrouve à être un style poétique. Et comment on peut ainsi voir une dualité de deux genres concernant le pantoun qui est une forme orale et le pantoum qui est dans l’écriture.

Mais ce n’est pas tout ! Se penchant sur leurs coutumes, on voit un peu plus en détail leur habitat, sa construction qui correspond à leurs besoins, son mode d’ornement et de décoration, leurs instruments de cuisine avec d’intéressantes anecdotes sur certains, comme la noix de coco, qui est multiusage, aussi bien dans les recettes qu’entre les mains d’artisans. On a même des détails pour en essayer. Et bien d’autres informations sur leurs arts décoratifs, au sujet des tissus ou encore de leur conte.

Et au bout de cette aventure de découverte, la conclusion dévoile les problématiques de notre temps comme la conservation du patrimoine malais, et une évolution diverse de production artistique.